Après de longues années de séparation, la cinéaste retrouve sa mère, Aïcha à Tanger. Cette dernière est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Les deux femmes s'étaient perdues de vue, des différences et des différends avaient creusé leur éloignement au fil des années. La maladie s'impose alors comme une bombe à retardement. Karima Saïdi prend des notes, photographie sa mère, la mitraille presque. Pour conserver des traces avant qu'il ne soit trop tard. De Bruxelles à Tanger, se dessinent, entre pudeur et aveux, les douleurs, les ruptures, les deuils, et les joies : tout ce qui a rythmé l'odyssée d'une famille marquée par l'exil.