Fausta souffre d'une maladie, le "lait de la douleur", qui est transmise par le lait maternel. Ce n'est pas une maladie due à des microbes ou qui s'attrape par contagion - elle touche uniquement des femmes qui ont été maltraitées ou violées à l'époque des combats terroristes au Pérou. Cette période terrible est révolue depuis longtemps mais Fausta en est un souvenir vivant. Sa maladie s'appelle la peur et elle lui a dérobé son âme. Lorsque sa mère meurt de façon imprévue, Fausta est forcée d'affronter ses peurs. On peut facilement mesurer leur toute puissance et leur influence sur les actes désespérés de Fausta quand on apprend son plus grand secret : pour tenir à distance les intrus abjects qui en voudraient à son corps, elle a introduit une pomme de terre dans son vagin qui joue en quelque sorte le rôle d'un "bouclier" antibactérien. Toutefois, la mort de la mère déclenche aussi des événements inattendus qui transforment de façon décisive la vie de Fausta et d'autres personnes concernées. Mais pour Fausta, cela marque le début d'un parcours pour sortir de la peur et trouver la liberté.