Au-delà de sa dimension documentaire, « Liên de Mê Linh » s'affirme comme un pamphlet. Jean Marc Turine puise en effet son inspiration à l'eau de sa propre indignation face aux dégâts à long terme (et sur plusieurs générations) de la guerre du Vietnam. Celle-ci, menée par les Américains entre 1961 et 1975, n'a pas seulement provoqué la mort de 4 à 5 millions de personnes : elle continue son travail de destruction à cause de la dioxine (agent orange) épandue par les troupes US pour détruire les forêts, les cultures et les populations. Des milliers d'enfants monstrueux ou handicapés naissent chaque année et personne ne peut dire quand cessera la contamination d'une population innocente. Les Etats-Unis, responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, refusent encore à ce jour de reconnaître cette responsabilité et d'indemniser les victimes. En parallèle aux témoignages, Jean Marc Turine lit une lettre qu'il destine à une jeune fille victime innocente de la dioxine, Liên...